Nous avons commencé à réaliser que nous pouvons vivre de fortes pénuries de nourriture car COVID-19 a perturbé nos chaînes d’approvisionnement alimentaire. Et nous en sommes dépendants ainsi que des prix qui augmentent. Depuis des années, de nombreux experts éminents soulignent la fragilité de notre système alimentaire et sa dépendance à l’égard de longues chaînes d’approvisionnement. Mais tant que les rayons des supermarchés sont pleins, ces avertissements restent lettre morte et les gens ne prévoient pas.
De nombreuses personnes ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et pouvoir se procurer des fruits et légumes frais. Des changements se produisent sur la planète du aux changements climatiques et à la perte de la biodiversité vont créer des difficultés pour s’approvisionner en aliments. Toutes ces raisons démontrent qu’il est temps de ramener le jardinage à domicile pour prendre le relais. Il est nécessaire de comprendre l’importance de commencer à développer des connaissances pour cultiver des aliments, quel que soit l’endroit où vous vivez ou la superficie de vos terrains.
La pandémie a provoqué des pénuries de main-d’œuvre qui ont un impact sur la façon dont les aliments sont cultivés, distribués et vendus dans le monde entier, nous commençons à réaliser l’importance de systèmes locaux solides pour la production et la distribution des aliments. Et pour beaucoup d’entre nous, cela se traduit par un nouveau désir de créer un jardin alimentaire.
Cela a du sens. Avec la Covid 19, beaucoup d’entre nous ont passé plus de temps à la maison à réfléchir et ils fixent des pelouses dont la seule valeur nutritive se trouve dans le pissenlit et ressentent le besoin d’être plus autonomes. Ils ressentent le besoin de cultiver quelque chose de comestible et de partager ces connaissances avec leurs enfants pour qu’ils aient toujours les capacités de se nourrir. Et il est vrai que cultiver des aliments peut nous rendre plus autosuffisants et nous donner un sentiment de contrôle dans un monde où tant de choses nous échappent.
MAIS LA CULTURE DE DENRÉES ALIMENTAIRES NOUS DONNE AUSSI CE TRIPLE COUP DE FOUET :
Les personnes qui cultivent plus de légumes ont tendance à en manger plus ;
Les personnes qui consomment plus de légumes ont tendance à être en meilleure santé
Les personnes en bonne santé sont beaucoup moins susceptibles de tomber gravement malades.
La vérité est que la culture de fruits et légumes riches en nutriments est l’une des meilleures polices d’assurance maladie que l’on puisse souscrire.
TRANSFORMER LES PELOUSES EN JARDINS ALIMENTAIRES
En tant que société, ce n’est pas comme si nous n’avions pas de la terre. Par exemple, les pelouses sont la plus grande culture irriguée aux États-Unis, couvrant près de 4,1 fois les territoires agricoles, au Canada c’est 3 fois. Cela signifie que l’espace que les pelouses occupent pourrait fournir suffisamment de terres pour littéralement tripler et quadrupler la quantité de fruits et légumes cultivés dans le pays.
Cultiver ses aliments est un mouvement en pleine expansion. Les entreprises de semences traditionnelles sont déjà submergées de commandes et ont recours au rationnement sur leurs sites web. Les pépinières et les centres de jardinage du pays font état de ventes de semences et de plantes potagères et aromatiques en plein essor.
LES MENACES ACTUELLES POUR NOTRE APPROVISIONNEMENT
Une grande partie de l’industrie alimentaire est organisée pour exporter ou approvisionner des institutions qui ont pour la plupart fermé leurs portes pour le moment : restaurants, écoles, hôtels et centres de conférence, stades, parcs à thème, aéroports et bateaux de croisière. Comme ils ne pouvaient plus distribuer leurs produits, des quantités tragiques de produits frais ont pourri dans les champs et les vergers parce que le système n’est pas mis en place pour transporter les fruits et légumes vers certains consommateurs affamés qui auraient pu l’utiliser. La viande et les produits laitiers ont été particulièrement touchés, en partie parce qu’il est plus difficile de transporter en toute sécurité les aliments d’origine animale et en partie parce que les abattoirs, les laiteries et les usines de transformation sont et ont été eux-mêmes des foyers de COVID-19.
Les fermetures de frontières, les compagnies aériennes clouées au sol, les ports fermés et les restrictions à la circulation ont également rendu plus difficile la poursuite de l’approvisionnement alimentaire et le transport international de marchandises. Et comme une grande partie des denrées alimentaires vendues aujourd’hui proviennent de l’étranger, les ruptures de la chaîne d’approvisionnement a créé un risque de pénurie d’ingrédients ou de composants essentiels.
Compte tenu de toutes ces menaces actuelles, qui sont venues s’ajouter à un système alimentaire déjà fragile en raison de pratiques agricoles non durables et d’inégalités généralisées, il n’est pas étonnant et il est temps que le potager amateur prenne de plus en plus de sens.