Plus de la moitié des calories consommées dans le monde proviennent d’aliments « ultra-transformés » qui sont bourrés de tellement de sucres et de graisses saturées qu’il ne s’agit plus vraiment de nourriture et sont associés à une variété de problèmes de santé.
Avant que le coronavirus ne frappe début 2020, une épidémie plus silencieuse faisait déjà des ravages dans le monde: la prévalence quasi universelle des maladies liées à l’alimentation. Des aliments industriels et des habitudes alimentaires malsaines sont loin de ce que la nature a prévu pour créer des cellules en santé. Ils ont rendu les populations vulnérables aux pires aspects du coronavirus.
L’ALIMENTATION, UN RÔLE CLÉ CONTRE LE Covid-19
La nutrition joue un rôle clé dans le renforcement et la capacité du système immunitaire à répondre à l’infection par le SARS-Cov2. De fait, les personnes les plus susceptibles de se retrouver dans des unités de soins intensifs et de mourir sont, outre les personnes âgées, les personnes souffrant d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète. Elles ont toutes en commun une mauvaise alimentation et des colonies bactériennes intestinales et pulmonaires altérées.
Si l’on ajoute à cela le mode de vie sédentaire, on constate que près de 90 % des adultes présentent un signe de dysfonctionnement métabolique – notamment une pression artérielle, un taux de cholestérol ou une glycémie élevés – et que plus de 40 % sont obèses.
Une alimentation malsaine génère une inflammation chronique de faible intensité qui compromet le système immunitaire. Elle s’accompagne souvent de troubles respiratoires tels que la réduction de la capacité pulmonaire et l’apnée du sommeil, ainsi que d’une propension à la coagulation du sang.
QUALITÉ DE L’ALIMENTATION INVERSEMENT PROPORTIONNELLE AU REVENU.
Alors que les personnes de toutes les classes économiques consomment des repas chargés en sucres et en graisses ajoutés, la qualité de l’alimentation est inversement proportionnelle au revenu. Pour les millions de personnes occupant des emplois de première ligne sous-payés et présentant le plus grand risque d’exposition aux coronavirus ou celles se nourrissant grâce aux banques alimentaires, les aliments ultra-transformés sont bon marché et pratiques, et il est difficile de changer les comportements, alors que vous essayez de savoir d’où viendra le prochain repas, si vos lumières vont rester allumées et si vous pourrez payer votre loyer.
UN POUVOIR D’ACHAT CONSACRÉ À UNE ALIMENTATION SAINE, UNE CLÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA Covid-19
Le système immunitaire est complexe et très réceptif au monde qui nous entoure, il n’est donc pas surprenant que de nombreux facteurs affectent son fonctionnement. L’important est de savoir que la plupart de ces facteurs ne sont pas codés dans les gènes, mais sont influencés par notre mode de vie et notre environnement.
Il existe une chose que nous pouvons contrôler immédiatement, c’est l’alimentation. En effet, en quelques semaines d’alimentation saine, remplie de fruits et légumes frais, les dommages causés à l’organisme sont grandement inversés. En plus de contribuer à la défense contre les agents pathogènes infectieux tels que le coronavirus, une alimentation saine permet également de prévenir des réactions immunitaires potentiellement dangereuses, qui endommagent les poumons et d’autres organes vitaux.
SUBVENTIONS POUR AMÉLIORER LA CONSOMMATION DE FRUITS ET LÉGUMES.
Une étude a révélé que seulement une subvention de 30 cents sur le dollar pour acheter des produits frais entraînerait une baisse de 10 % du diabète de type 2 chez les enfants et les adultes .
Les programmes de subvention de produits frais ne profitent pas seulement à leurs bénéficiaires. En faisant équipe avec les producteurs de produits locaux, ces programmes peuvent également stimuler les économies locales.
Alors que l’économie vacille, les défenseurs de la lutte contre la faim espèrent des financements complets. Ces programmes s’autofinancent, car la baisse des coûts des soins de santé compense les dépenses supplémentaires. À elle seule, une mauvaise alimentation faible en végétaux, génère des milliards de dollars de coûts de soins de santé par an, dont une grande partie est prise en charge par des programmes publics comme l’assurance-maladie. C’est pourquoi la société doit penser autrement « c’est soit un dollar pour un agriculteur maintenant, soit un dollar pour le médecin plus tard ».