Selon différents rapports internationaux d’experts et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la biodiversité dont dépendent nos systèmes alimentaires est en train de disparaître, menaçant gravement l’avenir de notre alimentation, de nos moyens de subsistance, de notre santé et de notre environnement. Elle diminue à l’échelle mondiale, plus rapidement qu’à tout autre moment de l’histoire humaine.
CELA INCLUT :
- Toutes les plantes, animaux , qui pollinisent les plantes, purifient l’eau et l’air, gardent les animaux marins et terrestres en bonne santé, et combattent les parasites et les maladies des plantes et du bétail
- Micro-organismes du sol qui maintiennent la fertilité des sols,
- Les forêts, les pâturages, les mangroves, les herbiers marins, les récifs coralliens et les zones humides en général – des écosystèmes essentiels qui fournissent de nombreux services à l’alimentation et à l’agriculture et abritent d’innombrables espèces – connaissent également un déclin rapide.
Donc toute la biodiversité qui soutient la production alimentaire. Une fois perdues, toutes ces espèces ne peuvent plus être récupérées.
Mais au quotidien, pour de nombreux individus sur terre, il est difficile de voir un effet direct de cette perte. Et pourtant, les choses sont bien plus graves que l’on ne pourrait l’imaginer…
GRAVE MENACE SELON CES RAPPORTS
«La perte de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture compromet sérieusement notre capacité à alimenter et à nourrir une population mondiale en croissance constante. Cela réduit notre efficacité face aux défis croissants du changement climatique et limite notre capacité à cultiver sans nuire à l’environnement»
M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO.
«Moins de biodiversité signifie que les plantes et les animaux sont plus vulnérables aux parasites et aux maladies. En plus de notre dépendance à l’égard d’un nombre décroissant d’espèces pour nous nourrir, la perte croissante de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture met en péril notre sécurité alimentaire déjà fragile
M. Graziano da Silva.
LES PRINCIPAUX FACTEURS DE CES PERTES
- Pollution, pesticides, etc.
- Changements climatiques
- Altération et perte de l’habitat : une menace majeure
- La croissance démographique et l’urbanisation.
- Déforestation, changements dans l’utilisation des terres et de l’eau, intensification de l’agriculture
- Surpêche, surexploitation, la chasse et le braconnage en Afrique
- Parasites, maladies et espèces envahissantes
Des raisons d’espérer ?
Le rapport souligne qu’il y a quand même un intérêt croissant pour les pratiques et approches respectueuses de la biodiversité, telles que l’agriculture biologique, l’agriculture de conservation, la gestion durable des sols, l’agroécologie, la gestion durable des forêts, l’agroforesterie, et la restauration des écosystèmes,etc..
Les efforts de conservation, à la fois sur site (par exemple, les zones protégées, la gestion des fermes) et hors site (par exemple, les banques de gènes, les collections de cultures, les jardins botaniques) augmentent également dans le monde, bien que les niveaux de couverture et de protection soient souvent inadéquats.
Inverser les tendances menant à la perte
Bien que l’augmentation des pratiques respectueuses de la biodiversité soit encourageante, de gros efforts restent à faire pour mettre fin à cette érosion, principalement du côté des décideurs.
Le rapport appelle les gouvernements et la communauté internationale à déployer davantage d’efforts pour renforcer les cadres habilitants, créer des incitations et des mesures de partage des avantages, promouvoir les initiatives en faveur de la biodiversité et s’attaquer aux principaux facteurs de perte.
Des efforts plus importants doivent également être déployés pour améliorer l’état des connaissances, car de nombreuses lacunes en matière d’information subsistent, en particulier pour les espèces associées à la biodiversité. Nombre de ces espèces n’ont jamais été identifiées et décrites, en particulier les invertébrés et les micro-organismes. Plus de 99% des bactéries et des espèces protistes – et leur impact sur l’alimentation et l’agriculture – restent inconnues.
Le rapport souligne également le rôle que le grand public peut jouer dans la réduction des pressions sur la biodiversité. Les consommateurs devraient être en mesure d’opter pour des produits cultivés de manière durable, d’acquérir directement sur les marchés des producteurs ou de boycotter les aliments considérés comme non durables.
Sauver la biodiversité, c’est aussi garantir la richesse naturelle de nos sols et protèger les écosystèmes en les rendant résistants et résilients.
Sans eux, les qualités organiques du sol (richesse en minéraux et en nutriments) diminuent. Et cela se ressent dans les fruits, les légumes, les céréales, les légumineuses… Moins de biodiversité, c’est donc moins d’aliments qui garantissent notre santé… Et c’est pourquoi nous sommes tous concernés par une transition écologique globale!